Jeudi, 4 Mai (Deuxième jour)

Responsabilités dans les libertés artistiques: créer et maximiser les opportunités

Poursuivant nos discussions du premier jour, nous nous concentrerons le deuxième jour sur les opportunités que l’exercice des libertés artistiques peut engendrer. Nous aborderons les récents succès et défis qui ont fait leur apparition. Ils incluent l’utilisation novatrice de la technologie ; les remises en cause dynamiques du status quo, en réponse à la COVID-19 ainsi qu’à des mouvements sociopolitiques, tels que le renouveau de la quête pour la justice raciale ; et les nouveaux moyens de production et de distribution des arts. Nous susciterons aussi des réflexions sur le rôle de leadership des secteurs culturels et créatifs (entre autres) en tant que décideurs ; questionnerons les présomptions qui sous-tendent nos décisions ; considérerons comment les personnes précédemment marginalisées ont contourné les obstacles pour s’intégrer ; et identifierons des opportunités pour améliorer et rendre possible des modèles de gouvernance plus participatifs pour l’investissement public et les politiques.

La pandémie a révélé, et à bien des égards, a exacerbé les lignes de fracture et inégalités tant nationales que mondiales. Cette pandémie a dévasté beaucoup de communautés et a sévèrement touché les infrastructures de soutien des arts et de la culture. Ces vulnérabilités sont particulièrement évidentes dans les pays du Sud global où ce type d’infrastructure était déjà très fragile.

La façon dont nous nous adaptons et continuons de gérer les effets des situations actuelles ne devrait pas masquer la vulnérabilité accrue de la liberté artistique dans de larges sections du globe. Comment utilisons-nous les ressources dont certains d’entre nous disposent pour faire face à ces situations, et pour soutenir et renforcer les mécanismes là où les ressources et les discussions diminuent ou sont épuisées ? Notre réaction et notre adaptation à l’impact de la COVID-19 nous a aussi montré comment mieux faire les choses, d’une manière plus rapide et différente, et souvent de façons auparavant jugées impensables. Comment pouvons-nous travailler ensemble pour identifier et réparer ces lignes de fracture et leur impact sur la liberté artistique, la participation culturelle, et la condition de l’artiste ? Comment pouvons-nous identifier et maximiser les apprentissages ainsi que les opportunités qui émergent de ces périodes de turbulence ?


Sous-thèmes

Les sous-thèmes incluent :

  • Créativité et innovation: incluant des pratiques et des solutions innovantes issues des secteurs culturels et créatifs, ainsi que d’autres secteurs tels que la science, le design, l’éducation et l’environnement.

  • Les conditions économiques et sociales: incluant des approches novatrices et participatives qui soutiennent un espace sûr et un refuge tout en encourageant la coopération internationale; qui permettent aux personnes de façonner leurs investissements ainsi que les sujets qui les touchent directement tout en renforceant les conditions de travail des secteurs créatif et culturel et le rôle des décideurs pour soutenir cette émancipation.

  • Le rôle de la technologie: y compris la numérisation, les hiérarchies numériques, l’accessibilité, l’action, et les défis et solutions numériques concernant l’accès aux libertés artistiques.


Questions clés

Les questions clés incluront :

  • Quelles opportunités les secteurs culturels et créatifs ont exploité – ou peuvent exploiter – en réponse à la pandémie et aux autres influences internationales – du changement climatique à la justice sociale et raciale ? Comment pouvons-nous créer des opportunités ; et quels en seront les effets durables ?

  • Quels aspects devons-nous continuer à développer pour promouvoir et protéger les droits à la liberté artistique ?

  • Quels défis ces nouvelles opportunités posent-elles ?

  • À qui appartiennent les libertés d’expression artistique et de participation à la vie culturelle que ces opportunités vont sauvegarder? Qui les sauvegardera et pour qui ?

  • Ces opportunités reposent-elles sur une compréhension commune de la liberté artistique ?

  • De nouvelles idées et pratiques apparaissent-elles ? Et, si oui, comment pouvons-nous les soutenir ?

  • Comment pouvons-nous améliorer l’expérience des employés des secteurs culturels et créatifs sur le marché du travail et façonner l’avenir du travail ?

  • Est-il important de parler de marginalité et de mainstream ? Pouvons-nous incorporer ces concepts d’une maniére respectueusel et co-créer de nouveaux récits communs ?

  • Comment les leaders peuvent-ils maintenir l’équilibre entre leurs rôles en tant qu’intermédiaires entre le gouvernement et le secteur, et inclure dans leur travail la justice sociale, l’équité, et le respect ?

  • De quelle façon la numérisation a-t-elle changé la donne ? Les structures existantes de création et de distribution ont-elles été devancées par les technologies démocratisées qui contournent le pouvoir institutionnel ?


Structure du programme

Séances du matin 

En conversation: Combler le fossé entre droits et responsabilités dans la liberté artistique 

Provocation et panel de réponse: Combler les lacunes – créer des opportunités  

Déjeuner 

Séances de l'après-midi 

Panels de discussion en parallèle

  • Panel de discussion: Dignité du travail - équité, droits et capacité d’action  

  • Panel de discussion: Le rôle de l’innovation et de la technologie dans l’élaboration de solutions durables 

  • Panel de discussion: Garantir des collaborations transnationales plus équitables 

  • Panel de discussion: Liberté d’expression à l’ère des réseaux sociaux 

  • Panel de discussion: Perturbation, déplacement et espaces sûrs 

  • Panel de discussion: Interroger les contrôleurs lors de la prise de décision 

Ateliers participatifs et panels de discussion

  • Panel de discussion: La liberté artistique à travers les pratiques socialement engagées 

  • Panel de discussion: Repenser les connaissances traditionnelles, le patrimoine et la culture 

  • Grande Table Ronde: Guerres culturelles : l’art en première ligne 

  • Atelier: Travailler en dehors des sentiers battus 

  • Atelier: Vous n’êtes pas seul·e : Formation à la sécurité générale pour les artistes 

  • Forum ouvert: Deuxième jour

  • Espace de conversation calme: Deuxième jour


Détails de la session


Bilan du premier jour


Les séances  « En conversation » reposent sur un échange entre deux intervenants. Elles ne seront pas modérées, mais comprendront néanmoins une présentation et un encadrement. Pour obtenir la reconnaissance et le respect de la liberté artistique, il convient d’admettre largement que divers modèles de leadership sont nécessaires pour combler le fossé entre droits et responsabilités. S’appuyant sur leurs expériences vécues, les intervenants examineront la façon dont les voix meneuses sont admises et amplifiées (ou réduites au silence), la façon dont le pouvoir est ou pourrait être partagé, ainsi que les nouveaux modèles de coopération et collaboration qui contribuent réellement à sauvegarder la liberté artistique.  

Comment avancer vers une compréhension commune de la liberté artistique ? Comment les leaders peuvent-ils tirer parti de leur rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et le secteur, et intégrer dans leur travail la justice sociale, l’équité et le respect aussi bien des droits que des responsabilités pour promouvoir la liberté artistique ? 


Pause du matin


Alors que de trop nombreuses régions du monde subissent des actes de répression et de censure qui entravent la liberté artistique, nous constatons qu’il existe également des manières innovantes de travailler avec les organismes de tutelle et la communauté artistique pour surmonter ces défis, notamment en utilisant des instruments juridiques pour défendre les droits à la liberté artistique, en faisant appel à l'esprit d'entreprise des « start-ups » et en adoptant une vision plus large  pour comprendre ce qui constitue les libertés artistiques. En faisant évoluer les pratiques participatives vers une approche de justice sociale et d'équité, les travailleurs culturels, les praticiens et les communautés trouvent des moyens innovants de développer une résilience créative pour promouvoir les droits culturels et la liberté artistique. Ce panel discutera de certaines de ces approches et outils, et abordera les obstacles tout en soulignant les facteurs clés de succès permettant leur mise en œuvre.  

Quelles opportunités ont été - ou peuvent être - saisies en réponse à la pandémie et à d'autres influences mondiales - du changement climatique à la justice sociale ? Et quels en seront les effets durables ? Comment la numérisation a-t-elle changé la donne ? Les structures établies de création et de distribution sont-elles dépassées par des technologies démocratisantes qui contournent le pouvoir institutionnel ? 


Déjeuner


Ces séances s’intéresseront aux conditions économiques et sociales permettant à la liberté artistique de prospérer dans les contextes suivants : 

PANEL DE DISCUSSION : Dignité du travail - équité, droits et capacité d’action

L’un des obstacles principaux à la liberté artistique est la faiblesse, voire l’absence d’institutions et de mécanismes de protection permettant d’identifier et de lutter contre les préjudices institutionnalisés qui se fondent sur la nationalité, la race, l’origine ethnique, la capacité physique, les systèmes de croyances, les normes sociétales, la classe sociale, entre autres formes de discrimination. Ces préjugés ont un impact concret sur l’accès des artistes à un travail et un niveau de vie décents, car les conditions économiques et sociales dont ils bénéficieraient en l’absence de ceux-ci ne sont pas disponibles. Ce manque d’accès aux ressources et à la législation crée des pressions qui entravent la liberté d’expression. Comment les personnes victimes de discrimination peuvent-elles garantir leur statut et leur droit du travail en tant qu’artistes et travailleurs culturels afin de rendre leur situation économique et sociale moins précaire et plus décente ? 

PANEL DE DISCUSSION : Le rôle de l’innovation et de la technologie dans l’élaboration de solutions durables 

La technologie et l’innovation numérique offrent de nouvelles possibilités en matière d’engagement, de mobilité, d’accessibilité et d’expression créative. Elles ont indubitablement étendu la liberté artistique au-delà des barrières physiques. Toutefois, elles ont également problématisé (ou polarisé) l’exercice de la liberté artistique. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière notre dépendance à l’égard des technologies numériques, et la façon dont cette dépendance constitue un véritable obstacle pour de nombreuses personnes, notamment en raison de leurs moyens limités et/ou du manque d’infrastructures numériques et de connectivité. En parallèle, l’adoption de nouvelles technologies s’accompagne d’opportunités favorisant l’équité et l’accès démocratique aussi bien à l’art qu’à la culture ou l’information. En outre, elles permettent de développer la coopération internationale dans le cadre de projets culturels. Ce panel explorera la façon dont l’utilisation innovante d’approches artistiques en tandem avec la technologie permet de produire et diffuser les arts d’une manière radicalement inclusive, et d’élargir nos notions des pratiques artistiques qui mettent en rapport la fourniture de contenu avec la justice sociale pour attirer des publics jeunes et diversifiés, ainsi que pour briser les monopoles exercés sur l’échange d’informations. 

 

PANEL DE DISCUSSION : Garantir des collaborations transnationales plus équitables

Les processus et produits créatifs résultant des collaborations artistiques internationales favorisent non seulement la créativité, mais aussi la compréhension interculturelle et la diplomatie culturelle. Néanmoins, les infrastructures ostensiblement établies pour soutenir les collaborations transnationales sont flanquées de points de pression qui peuvent en fait saper et compromettre la vision et l’atteinte de résultats significatifs. De la dynamique du pouvoir créée par les inégalités économiques aux différents contextes et codes politiques, socioculturels et technologiques, les collaborations transnationales exigent de la sensibilité, de la compréhension et une conscience de soi pour garantir la réussite des collaborations déterminées et réciproques. Ce panel se penchera sur les caractéristiques des collaborations transnationales réussies, ainsi que sur d'autres questions critiques, notamment le rôle des institutions culturelles dans la diplomatie culturelle, le pouvoir d’action des voix des pays en développement, et les processus visant à abandonner les modes dominants ou imposés afin de favoriser des échanges plus justes et équitables.  

 

PANEL DE DISCUSSION : Liberté d’expression à l’ère des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont un vecteur puissant. Ils offrent de grandes possibilités en matière de démocratisation et de liberté d'expression : ils permettent de partager l'art au-delà des canaux établis en équipant les artistes activistes et les autres acteurs du changement d'outils facilitant le plaidoyer et l'amplification. En même temps, les réseaux sociaux s’érigent également comme une plateforme de désinformation, de discours de haine et d'oppression sans précédent. Par conséquent, ce panel s’interrogera sur la façon dont le secteur créatif protège ses praticiens, ainsi que l'intégrité de l'art sur les réseaux sociaux. Dans quelle mesure les protections actuelles au niveau des droits et des cadres législatifs sont-elles adéquates pour affirmer ces libertés et ces droits, et comment les avantages des réseaux sociaux peuvent-ils être maximisés pour créer un changement positif, à la fois réel et durable, même si ces diverses plateformes sont la cible de questions cherchant à déterminer si et comment elles assument leurs responsabilités de manière appropriée ? 

PANEL DE DISCUSSION : Perturbation, déplacement et espaces sûrs

De nombreuses organisations à travers le monde ont travaillé d’arrache-pied pour fournir des espaces sûrs aux artistes en danger. Dans de nombreux cas, ces espaces sont la seule bouée de sauvetage pour ceux et celles qui fuient les conflits et/ou les persécutions. Il est également apparu clairement qu'il ne s'agit pas d'un acte de soutien qui cesse abruptement une fois l'artiste sorti de l'environnement menaçant, mais d'une aide qui va bien au-delà. Ces derniers temps, l'attention s'est également portée sur ceux et celles qui restent dans les zones de conflit et de guerre, et sur la manière dont la communauté internationale peut les soutenir sur le terrain.  Au cours de cette séance, le panel examinera le soutien et les infrastructures nécessaires qu’il est essentiel de mettre en place et de développer, aussi bien au niveau local qu’international, afin de garantir le respect et la protection des droits culturels des personnes déplacées, et de soutenir les personnes travaillant dans le secteur culturel, dont la vie et les moyens de subsistance ont été ébranlés. Le panel explorera également les moyens par lesquels la communauté internationale (ainsi que les communautés régionales et locales) peut contribuer aux efforts sur le terrain, où la solution alternative (et supplémentaire) peut être le soutien dans le pays, et non seulement la relocalisation, qui résulte en un déplacement. 

PANEL DE DISCUSSION : Interroger les contrôleurs lors de la prise de décision

L'un des obstacles les plus redoutables à la liberté artistique est l'omniprésence des contrôleurs. Il existe des normes sociales qui confèrent un pouvoir et un contrôle formels ou déguisés à certaines personnes ou institutions et qui, par conséquent, ne profitent qu'aux personnes concernées et à celles qui autorisent l'accès. Au fil du temps, ce contrôle perpétue invariablement les inégalités et renforce les stéréotypes négatifs. Cet impact a clairement été mis en évidence lors de la COVID-19. Alors que le statu quo continue de changer et de remettre en question un tel contrôle, la question se pose de savoir quel type de leadership culturel est nécessaire pour promouvoir un nouveau paradigme et comment l’impulser. Qui voit ses libertés d'expression artistique et de participation à la vie culturelle sauvegardées ? Qui se chargera de les protéger et pour qui ? Ce panel abordera des questions clés sur la façon de créer des espaces plus ouverts et collaboratifs pour partager le pouvoir, et sur la façon dont les contrôleurs peuvent prendre part à la création d'espaces favorables à la contribution et la collaboration en démontrant un véritable intérêt, tout en faisant preuve d’un respect et d'un engagement envers les libertés artistiques des personnes.    


Pause de l’après-midi


PANEL DE DISCUSSION : La liberté artistique à travers les pratiques socialement engagées

Ce panel explorera comment les praticiens créatifs, les activistes, les organisations de la société civile et les autres acteurs s’inscrivent comme des facilitateurs engagés qui réimaginent ce à quoi ressemble la communauté, la résilience et la justice sociale dans le contexte d'une intolérance croissante et du rétrécissement de l'espace public. La pratique socialement engagée est un outil que les praticiens créatifs utilisent pour impliquer les personnes et les communautés dans le processus de création artistique par le biais de la collaboration sociale, de l'interaction et du dialogue. Le panel réfléchira à la manière dont cette approche renforce ou compromet l'exercice de la liberté artistique. Il examinera également comment les facteurs indispensables à la réussite de cette approche peuvent être transférés au-delà des frontières et des divers contextes mondiaux. 

PANEL DE DISCUSSION : Repenser les connaissances traditionnelles, le patrimoine et la culture

Diverses communautés et personnes touchées aussi bien par le colonialisme que la mondialisation à travers le monde ont exhorté la communauté internationale à envisager des modèles alternatifs pour sauvegarder leurs ressources ainsi que leurs expressions culturelles, sociales et naturelles. Les peuples des Premières nations ont joué un rôle primordial dans ces discussions, à l’instar d'autres communautés qui ont fait pression pour se réapproprier leur propre histoire. Ces tentatives ont plus ou moins réussi selon les cas. En outre, les problèmes contemporains, tels que la pandémie de COVID-19 ou le changement climatique, ont affecté encore plus profondément la capacité d’action et l'urgence des communautés touchées face aux questions soulevées. Ce panel réfléchira aux  principales évolutions, notamment les questions clés du domaine de la liberté d'expression ayant trait aux connaissances traditionnelles et aux expressions culturelles, ainsi qu’à la restitution et l’appropriation des histoires, des symboles et des objets anciens. Au-delà de ça, dans quelle mesure les outils existants visant à préserver ces libertés sont-ils adéquats, en particulier les approches binaires des canons occidentaux sur les cadres de la propriété intellectuelle qui séparent les connaissances traditionnelles des expressions culturelles vécues de manière holistique ? Quels sont les opportunités, les risques et les mesures d'atténuation émergents qui permettront de promouvoir de manière plus appropriée la diversité des systèmes de patrimoine culturel ? Et, comment les droits culturels collectifs peuvent-ils être sauvegardés dans le contexte de la liberté artistique ?

GRANDE TABLE RONDE : Guerres culturelles : l’art en première ligne

Présentée et financée par le Salzburg Global Seminar 
Les artistes du monde entier sont confrontés à des défis et des menaces de plus en plus complexes. La polarisation politique, les menaces pesant sur les démocraties multiculturelles et la manipulation numérique de l'information placent les artistes, les droits culturels et les questions de liberté d'expression en première ligne. Dans le monde entier, les guerres culturelles font de la politique une affaire personnelle, alimentant la haine et la division. Pour de nombreux artistes, la création de contre-stratégies face à ces forces hyperpolarisées s'accompagne d'une myriade de risques, qu'il s'agisse de censure, de persécution ou de lutte contre le contrôle de l'art en ligne. Dans l'univers numérique, les menaces à l’encontre de la liberté artistique sont proférées par une variété d'acteurs étatiques et non étatiques.  

Cette grande table ronde, dirigée par des membres du Salzburg Global Seminar, examinera les recoupements entre l'art contemporain, l'activisme, la politique, la recherche et la technologie. L'objectif est de discuter de la manière dont nous pouvons mieux promouvoir et maintenir les espaces libres et diversifiés propices à la création, la diffusion et l'accès à la vie culturelle dans l'environnement numérique. 

ATELIER : Travailler en dehors des sentiers battus

Est-il utile de parler de marginaux et de courants dominants ? Pouvons-nous intégrer ces concepts de manière respectueuse et co-créer de nouveaux narratifs communs? L'un des principaux moyens de contrôler la liberté artistique dans de nombreuses régions du monde consiste à créer des paramètres restreints et contraignants dans le système de valeurs artistiques et culturelles qui limitent l'accès des artistes aux financements et aux ressources, ce qui se traduit par un travail conceptuellement conforme et une autocensure. C'est particulièrement le cas lorsque l'art conteste des sujets ancrés dans des normes sociétales idéologiques. Dans cet atelier interactif et participatif, le responsable de l'atelier invitera les délégués à explorer comment les artistes décolonisent l'esthétique dans les milieux communautaires, trouvent des voies alternatives et défendent des questions telles que les droits des femmes dans des environnements aux espaces limités et contrôlés.

ATELIER : Vous n’êtes pas seule – Formation à la sécurité générale pour les artistes

Cet atelier de formation propose aux participants un aperçu détaillé des menaces auxquelles sont confrontés les artistes dans le monde entier, ainsi que des conseils pratiques sur la manière de s'y préparer, d'y réagir et de les surmonter. S'appuyant sur le Guide de sécurité pour les artistes et sur les recherches récentes menées par Artists at Risk Connection (ARC), l'atelier s’ouvrira sur une présentation des modèles de persécution que les artistes endurent (s’attardant sur les personnes qui sont plus susceptibles d'être exposé à des risques, les raisons de ces risques et leur provenance), avant de passer à un exposé des lois et réglementations couramment utilisées pour criminaliser les artistes. Enfin, cet atelier expliquera aux artistes comment documenter les menaces et accéder à l'éventail de ressources qui est à leur disposition afin qu'ils soient mieux équipés pour trouver, demander et recevoir de l'aide. Le public cible est les artistes et les organisations artistiques. 


FORUM OUVERT : Deuxième jour

Les séances de la journée ont suscité diverses pensées, opinions et réactions, cependant toutes n’ont pas forcément été entendues ou partagées. Ce Forum ouvert offre aux délégués un espace réactif leur permettant d’approfondir la conversation, de lever les doutes ou de partager des enseignements sur les différentes compréhensions contextuelles de la liberté artistique et comment celles-ci se manifestent. L’espace sera animé par un modérateur chevronné qui aidera à repérer et capturer les idées clés. Les délégués intéressés pourront aborder les sujets qui leur tiennent à cœur lors de la séance. Ceux-ci contribueront également au rapport du Sommet mondial. 

ESPACE DE CONVERSATION CALME : Deuxième jour

Il s’agit d’un espace réactif où débattre calmement à mesure que les sujets émergent. Cet espace permettra aux délégués de réfléchir au déroulement de la journée, seuls ou en petits groupes. Les mêmes règles que dans une bibliothèque s’appliqueront : pas de conversations bruyantes, pas de conversations téléphoniques ou virtuelles pouvant déranger les autres groupes dans l’espace, pas de nourriture ni de boisson.